Lutte contre la désinformation : Twitter quitte le code des bonnes pratiques de l'UE

par E.R. avec E.R.
Publié le 27 mai 2023 à 12h19

Source : TF1 Info

Le réseau social dirigé par Elon Musk a annoncé quitter le code de bonnes pratiques mis en place en 2018 dans l'UE pour lutter contre les fake news en ligne.
Une décision regrettée par Thierry Breton, qui rappelle que Twitter sera soumis dès le 25 août à la loi sur les services numériques.
Celle-ci prévoit la réalisation d'un audit indépendant pour s'assurer que les géants du numérique luttent contre la désinformation.

Le réseau social à l'oiseau bleu fait de nouveau parler de lui. Twitter a décidé de quitter le code de bonnes pratiques de l'Union Européenne contre la désinformation en ligne, a annoncé ce samedi le commissaire européen à l'Industrie Thierry Breton dans un tweet. Mais "ses obligations demeurent", a-t-il prévenu. 

"Vous pouvez courir mais vous ne pouvez pas vous cacher. Au-delà des engagements volontaires, la lutte contre la désinformation sera une obligation légale en vertu de la DSA (la loi sur les services numériques) à partir du 25 août. Nos équipes seront prêtes à faire appliquer la loi" a prévenu Thierry Breton à l'encontre du réseau social d'Elon Musk.

Une loi pour contraindre les géants du numérique

Le départ de Twitter n'est pas une surprise pour les services de Thierry Breton. Depuis le rachat du réseau social il y a six mois, le milliardaire Elon Musk a assoupli la modération des contenus problématiques et semble avoir amplifié la voix de propagateurs notoires de désinformation sur la plateforme. "Si (Elon Musk) n'est pas sérieux sur le code, c'est peut-être mieux qu'il le quitte", avait commenté vendredi un responsable à la Commission européenne.

Lancé en 2018, le code européen de bonnes pratiques regroupe une trentaine de signataires, des géants comme Meta, Google, Twitter, Microsoft, TikTok, mais aussi de plus petites plateformes, ainsi que des professionnels de la publicité, des fact-checkeurs et des ONG. Les signataires ont eux-mêmes participé à la rédaction du texte, qui contient une quarantaine d'engagements visant notamment à mieux coopérer avec les fact-checkeurs et à priver de publicité les sites diffusant de fausses informations. 

Mais les grandes plateformes du numérique devront bientôt répondre aux obligations de la loi sur les services numériques. Elles seront placées sous la surveillance de la Commission européenne et soumises à des règles renforcées, dont l'obligation d'un audit annuel indépendant pour s'assurer qu'elles luttent efficacement contre la désinformation, la haine en ligne ou les contrefaçons.


E.R. avec E.R.

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